Me voilà dans la
nuit Barcelonaise, au sortir des magnificences décalées, déjantées de
« chez Gaudi ».
Façades du Passeig de Gràcia |
Le ciel est
illuminé d’éclairs dont la lueur joyeuse épouse un bref instant les lumières
incandescentes du Passeig.
Il ne pleut pas
vraiment mais un vent un peu fou décoiffe les parapluies et les attire
invariablement vers le ciel.
Le ciel qui, d’un
coup, s’abat sur la ville en lueurs, clameurs et pleurs.
Pleurs ? Que
dis-je ? Torrents de larmes. Lames puissantes…que d’eau…
La course des
piétons s’accélère, certains prennent le temps de se poser pour la photo. Comme
moi.
Puis s’enfuient,
énervés, apeurés, trempés.
L’avenue est
belle.
J’ai pris une rue
transversale, pensant marcher en ville, tranquille, vers ma voiture.
Mais la violence
des éléments me rabat sur l’avenue, dans un bar à tapas où je me pose, me
repose, et attends que ça passe.
Devant un vin
blanc.
Puis devant des
tapas, car la nouvelle est arrivée : l’avion aura 5 heures de
retard !
Quand l’orage
s’éloigne, que Barcelone respire de ce grand souffle d’après le déluge, je
reprends l’avenue, sensible à ses charmes, je me coule dans le souffle chaud du
métro et j’émerge au pied de la Sagrada Familia, mouillée, balayée, ventée.
Mais j’ai un bon
renseignement glané dans le métro : la crypte est ouverte le soir et
accueille les fidèles pour la messe. Juste un instant.
La messe m’importe
peu ; le tombeau de Gaudi davantage. Alors je descends sous terre, dans
cette crypte surprenante qui vibre du passage du métro et j’écoute, je regarde,
j’attends…J'attends dans le silence d'avant la messe, dans cette torpeur douce de sous sol chaleureux et je regarde cet étonnant environnement .
Les vitraux de la Sagrada |
La crypte,
construite par Gaudi, terminée en 1891 bien que des offices s’y déroulent
depuis 1885 est de style néogothique ; elle n’est ouverte au public que
quelques instants avant la messe, j’ai cette chance sur indication de passagers
du métro.
Gaudi y est
enterré, je continue ma visite sur les traces de Gaudi.
La crypte est circulaire |
le tombeau de Gaudi |
Pendant la messe |
L'étendard de Gaudi |
L'étendard de Gaudi était dédié aux habitants de Reus vivant à Barcelone, en l'an 1900.
En 1936, il fut malencontreusement détruit; cependant une revue catholique le décrivait si bien que dans les années 2000 il put être refait par un artisan maroquinier, Enric Farrée Sola.
C'est celui qui repose de nos jours ici.
Plus tard, après
tout ce bain autour de Gaudi, je traverserai Barcelone au jugé, par
l’interminable Diagonal, un des axes clés de la ville pour retrouver le
périphérique qui va me mener à l’aéroport.
J’ai la nuit
devant moi, n’est ce pas ? L’avion de Rome a 5 heures de retard.
J’aborderai
aux rivages de mon lit à 4 heures sonnantes : ah, quelle nuit….
Oui mais quel bel après midi !
Sur "les balades de Lison", vous visiterez à Barcelone "la casa Batllo " de Gaudi (clic)
Sur "les balades de Lison", vous visiterez à Barcelone "la casa Batllo " de Gaudi (clic)
Je trouve très belles les photos de la ville sous la pluie, de nuit, et un parapluie qui passe, très beau..
RépondreSupprimerbisous
Et tant de parapluies le nez en l'air, le mien avec : comme je l'ai maudit ! je regrettais les parapluies lourds des paysans d'avant : devaient pas se retourner comme ça !!
Supprimerbelles photos comme toujours!! anie
RépondreSupprimerLa nuit étais si belle dans la tourmente...
SupprimerToujours pleine de ressources face à l'imprévu, Lison ! J'adore. :-)
RépondreSupprimerTu as donc profité du retard de l'avion pour découvrir encore plein de belles choses. Et comme tu as raison. Tu es gourmande de découvrir, Lison, et gourmande de la vie en général ! Continue ainsi, je trouve ça formidable. Gros bisous, ma belle.
Ah oui, la Lison humaine a plus d'un tour dans son sac ! L'habitude de "routarde " en solo lui fourbit les armes. Au parking couvert, dans la voiture, tenue de rechange sèche, siège couchette, portières fermées de l'intérieur et un bon bouquin "Adrienne Mesurat" de Julien Green ainsi que mon cahier. Me manquait juste un chat...J'aurais pu passer la nuit...Bisous
SupprimerBelas imagens!
RépondreSupprimerbeijos
Obrigada; aqui é o inverno ! beijos
SupprimerUn merveilleux reportage chère Lison. J'adore Gaudi
RépondreSupprimermais je ne l'ai jamais vu sous la pluie. Cela me
donne beaucoup de nostalgie, car je ne peux presque
plus marcher. Plus de voyages... plus de ballades !!!
Heureusement que les amies sont là avec tout leur talent.
Je t'embrasse. Pour l'instant mon PC ne me donne pas trop
de soucis et je peux rendre quelques visites virtuelles,
c'est formidable. A bientôt. ELZA
Je t'embrasse très fort Elza, merci pour ta fidélité. je t'emmènerai encore à Barcelone par mots et en images
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