lundi 21 juillet 2014

Marcel

Marcel


Marcel existe vraiment. Je l’ai rencontré, je l’ai cotoyé.
Et perdu de vue.
Il ne se reconnaîtra pas car il ne lit pas mon blog.
Ça ne l’intéresse pas.
Marcel, vous l’avez toutes rencontré.
Pas celui – ci certes, mais un autre car des Marcel, il y en a partout.
Rubens (1577-1640)
Dans tous les pays, toutes les villes, tous les villages, toutes les rues,  pas dans toutes les maisons heureusement.

Marcel pourrait aussi être une Marcelle, car ce type de personnage peut être aussi femelle, pardon, féminin.
Disons que j’ai eu la chance de connaître un exemplaire masculin, ce qui me permet d’écrire ces lignes au masculin.
Jan Van Eyck (1385?-1441)
tableau de 1429
Tiens donc ! Y aurait-il dans ces spécimen plus de mâles que de femelles ?
Honnêtement je ne le pense pas.

Donc revenons à Marcel qui ne se reconnaîtra pas car il ne me lira pas et que même si quelqu’un lui montrait ces lignes il ne ferait pas de lien car il n’est pas comme ça LUI.

Marcel – celui là- est un homme d’âge moyen, intelligent la plupart du temps, cultivé, je ne le décrirai pas davantage, c’est une somme de qualités. Entourées d’une belle enveloppe, ce qui ne gâte rien, mais n’ajoute rien non plus.
 
Frans Hals(1580-)
Marcel ne vous écoute pas, ne vous entend pas.
Marcel s’écoute et s’entend.
Marcel ne vous regarde pas, il se regarde, jusqu’au nombril, même.
Parlez à Marcel de vos ennuis, de vos soucis, de vos inquiétudes, il semble vous écouter et soudain place une phrase qui n’a rien mais ABSOLUMENT RIEN à voir avec ce que vous êtes en train de lui dire.

Alexa Maede contemporaine
peint sur des modèles vivants

Vous laissant pantoise, outrée, désarçonnée si vous n’avez jamais eu affaire à un pareil spécimen ou révoltée si vous pouviez vous attendre à autre chose.
Et comment vous coupe t’il la parole ? En parlant de lui, ou bien en vous racontant une anecdote futile bien loin de votre état d’esprit, vous qui lui racontez vos soucis, vos ennuis, vos inquiétudes.
Elles l’insupportent, elles ne sont pas siennes.
Alors racontez lui vos joies, vos exaltations, vos enthousiasmes !
Résultat garanti ! « il semble vous écouter et soudain place une phrase qui n’a rien mais ABSOLUMENT RIEN à voir avec ce que vous êtes en train de lui dire. » (c’est un copié collé de ce que j’ai écrit plus haut)
Je pourrais réécrire le paragraphe mais c’est inutile, relisez plus haut.
 
Inconnu : faux Van Gogh
Bref de quoi peut on parler avec Marcel ???
Mais de ce qui l’intéresse, le passionne, le touche, l’interpelle, …enfin DE LUI, PARDI !!!
Et dans la foulée de ce qui le met en valeur. Logique non, c’est un nombriliste doublé d’un narcissique. Je ne parle pas de pervers ça c’est un autre personnage.
Mais on peut avoir les deux en un pour le même prix comme chez L…I…A…N… et autres supermarchés de toutes les régions.
 
Lucian Freud (neveu de...)
1922-2011
Tiens, prenons le problème à l’envers.
Ça j’ai connu aussi avec Marcel.
Marcel a un souci, un ennui, une inquiétude (au pluriel, suis je sotte) et une joie, un bonheur, un enthousiasme (plutôt au singulier, il ne transmet fidèlement par les ondes que ses emmerdes), et bien, vous AVEZ DEVOIR d’être toute ouïe, toute commisération, toute inquiétude, peine, empathie confondues.
Dieu garde que vous lanciez une phrase incongrue ! Du genre des siennes si vous voyez ce que je veux dire !
Vous avez DEVOIR IMMEDIAT d’écouter, d’entendre, de compatir, de courir en brandissant la solution à bout de bras comme un flambeau au relais 4x100m.

Allons, rions, ce personnage n’existe pas.
C’était juste un jeu, une ironie de mauvais goût et pas de bon aloi.
Vous n’avez jamais rencontré, ne rencontrerez jamais et moi non plus pareil mâle ou telle femelle.

Franc Ravel (contemporain)

Et je ne l’ai jamais rencontré non plus.

Vous me croyez n’est ce pas ?



Homme au téléphone
Chris Haldeisen
(contemporain)
(Un sujet ça aussi...l'homme au téléphone)



16 commentaires:

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    1. Tu as raison "no coment" mais je sais qu'il va y en avoir des rires. Et même des grincements de dents quand on a "ça" à la maison. Bisous Laurence

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  2. Tu as oublié un certain aspect : la référence à maman: Ah! les ragouts de maman! la blanquette de veau de maman! - maman parfaite ..... (j'ai oublié la majuscule à MAMAN!)
    Bisous
    Nicole

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    1. Quelle chance, Nicole ! Ce Marcel -là avait échappé au paramètre Maman !
      mais c'est vrai que quand Maman s'en mêle (ou s'emmêle) mieux vaut être championne non pas au 4x100m relais mais ...au sprint ! Pour fuir au plus vite!
      Rions des mauvais tours que nous joue la vie... Bisous

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  3. Ce billet m'a bien fait rire :-) Je connais une 1/2 Marcelle. Moitié Marcelle parce que dès que quelqu'un commence à lui parler de lui, elle coupe la parole pour parler... d'elle (et ça dure, parce qu'elle a beaucoup à dire sur le sujet) ;-) et moitié pas Marcelle parce que je la sais serviable au fond. Si quelqu'un avait besoin d'elle, je pense qu'elle serait là.
    Ton Marcel est à fuir (quand on a le choix bien sûr).

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    1. Oui, un Marcel ou une Marcelle n'est pas forcément monochrome comme ma caricature. J'ai en fait connu dans mon entourage des Marcel(s) et des Marcelle(S), surtout Marcel(s) comme je dis "bourrés de qualités" par ailleurs.
      nus n'est tout noir ni tout blanc. Parfois je me crois Marcelle et je rectifie le tir car je suis attentive et loin d'être parfaite. Ainsi quand on me dit "il m'arrive ça..." j'ai tendance à dire "à moi aussi c'est arrivé..."pour dire "je comprends et je compatis" et ça peut paraître Marcel...A fuir, le Marcel pur et dur, bien sûr...

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  4. Alors, le Marcel ? ..... Tu parles d'un spécimen !
    Mais bien sûr que si ils existent les "Marcel". Et même qu'il y en a pas mal ... Prendre ses jambes à son cou dès que vous vous apercevez que vous avez à faire à cette "race". Lisez-bien : "prendre" ne pas confondre "pendre" ses jambes à son cou .... (rire) ! A quand ton billet sur l'homme au téléphone qu'on se marre encore un petit coup ? Bisous !

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    1. Je ris de ton com...on commence par "pendre", puis à "dépendre" pour enfin "prendre..."
      L'homme au téléphone, soyons sérieuses d'abord, ça viendra ensuite. Biz Biz

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  5. Je ne connais pas, moi non plus, Marcel, mais j'en ai rencontré d'autres (pas forcément des "Marcel") qui étaient, hélas!, bien proches de la "caricature" dont tu nous parles. Il vaux mieux les éviter, en effet. ;-)
    Bisous Lison.

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    1. Ouais ..."caricature"...à peine...Leur rendre la monnaie de leur pièce si on ne peut les éviter. ça je sais faire. Bisous

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  6. Mouaiche, ben un de ces 4 je vous parlerai de Marcelle !

    Et de Marceline au téléphone !!

    Ça vaudra bien une de mes chroniques estivales !
    :-)

    Et sinon le mâââle que je suis a bien ri !

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    1. J'attends...votre Marcelle..avec impatience: n'oubliez pas de me la présenter !
      J'ai une vieille amie nommée Marcelle, qui suit mes délires, je suis vite allée la prévenir que toute coïncidence...était non avenue dans ce cas. Juste le prénom...Amitiés et merci de votre com

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  7. Trop drôle et tellement vrai. Il y a tant de Marcel, qu'on pourrait croire qu'il y a des écoles à formater du Marcel. A moins que leurs mères Marcelle(s) ne les aient enfanté ?
    Bise

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    1. J'adore vos réponses masculines (je n'ose dire de mâles) à Alain X et toi.
      En tout cas le marcel que je connais (le 1er car j'en connais 2 !!! et oui dans ma courte vie) , Maman n'y était pour rien. Papa ? mmmm pas sûre...Le 2nd, je ne connaissais pas ses géniteurs : ouf ! à lui seul il suffisait ! Bises

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  8. Coucou !
    Oui on y croit...
    Bises chamicales
    Béa kimcat

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    1. Merci d'y croire....y a donc des Marcel 's comme je le supposais : partout ! Chat alors, Kimcat. Dieu garde que l'un d'eux frappe à ma porte ! Bisous

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