En lisant mon billet sur "Petit cimetière du grand sud" (clic)
mon amie Jackie m'a offert ce poème que je ne peux garder pour moi seule.
Alors, je vous l'offre, à mon tour.
Les yeux
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Des yeux sans nombre ont vu l'aurore;
Ils dorment au fond des tombeaux
Et le soleil se lève encore…
les nuits plus douces que les jours
Ont enchanté des yeux sans nombre:
les étoiles brillent toujours
Et les yeux se sont remplis d'ombre
Oh! qu'ils aient perdu le regard,
Non, non, cela n'est pas possible!
Ils se sont tournés quelque part
Vers ce qu'on nomme l'invisible
Et comme les astres penchants,
Nous quittent, mais au ciel demeurent,
Les prunelles ont leur couchant
Mais il n'est pas vrai qu'elles meurent
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux
Ouverts à quelque immense aurore,
De l'autre côté des tombeaux
Les yeux qu'on ferme voient encore.
Sully Prudhomme
magnifique, merci pour le partage, c'est très beau.
RépondreSupprimerMerci Laurence, je t'embrasse, belle journée à vous trois
RépondreSupprimer