C'est un texte ancien, un de ces textes qu'on ne peut écrire que dans la souffrance et que je ne saurais plus écrire aujourd'hui, car la souffrance est sortie de ma vie.
Je l'ai écrit au lendemain de mon premier Noël de femme seule, c'est dire si je venais de vivre une épreuve...
Mais je l'aime, ce texte, comme d'autres, anciens, qui suivront...
Les petits riens, dans la
vie, c'est parfois tout.
Les petits riens sont l'indifférence des nantis:
lorsqu'on a tout, on n'y pense pas à ces petits riens qui sont tout pour ceux
qui ont les mains vides. Je n'y ai autrefois, dans ma précédente vie, jamais
pensé, à ces petits riens, parce que j'étais d'un égoïsme fou!
Mais un premier
Noël de femme seule, c'est comme une mort. Les amis, les relations sont tous en
famille. Moi aussi j'ai une famille...Mais un premier Noël de femme seule,
c'est une horreur! X...bien sûr est silencieux: le silence des égoïstes... Le
silence des nantis.
Les petits riens, combien de gens en font leur quotidien: ils ont ce que
ni X... ni moi n'avions: le coeur.
X..., un jour, se retrouvera comme moi
aujourd'hui, seul, triste et inutile. Il aime le confort qu'il a chez lui, et
la vie tranquille qui va avec, le linge lavé et repassé, la maison rangée, les
soucis écartés, la bonne chère et le reste, de temps en temps, juste par
confort.
Un jour, plus tard, peut être se retrouvera t-il seul, avec son nom à
rallonges, ses tiroirs plein d'ancêtres, ses biens, ses possessions, terres et
maisons, mais seul, avec lui-même.
(Personnage inconnu indépendant du texte) |
Une immense solitude.
Et aucun petit rien
pour réchauffer son coeur...
(26 -12 -2006)
c'est vrai les petits sont souvent ce qu'il y a de plus précieux, il est beau ce textes,
RépondreSupprimerles images aussi sont très belles
bisous
Ce texte était né, tout au bout de la soirée du "réveillon" d'un appel téléphonique d'un jeune marginal que j'avais hébergé et à qui j'avais donné du travail aux vendanges, quand il avait besoin de tout pour avoir la tête hors de l'eau. Il m'appelait pour me témoigner son affection en cette nuit d'intense détresse. Il savait, lui, le poids de la détresse.Depuis il maintient le contact et je trouve ça merveilleux.
SupprimerUn très beau texte, Lison, très touchant et très lucide. Oui, c'est vrai que quand on ne manque de rien, on n'imagine pas comment cela pourrait être autrement, mais le jour où cela nous tombe dessus, on réalise alors... Cela nous rapproche alors peut-être de certains, que nous n'aurions peut-être jamais connus autrement. Je suis sûre que cette nouvelle vie t'a permis de rencontrer de belles personnes, non ? Je t'embrasse très fort, et te souhaite une bonne nuit.
RépondreSupprimerCette vie m'a effectivement appris "les gens", car je vivais de façon fusionnelle avec mon conjoint qui me suffisait; je ne voyais rien d'autre, et les autres ne m'intéressaient pas. A présent, les autres, je les observe sans cesse, c'est un terrain d'observation fantastique. Et oui, j'ai rencontré de belles personnes qui autrefois ne m'auraient même pas vue, puisque je me cachais derrière un homme brillant à la forte personnalité. je t'embrasse.
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