mercredi 3 juillet 2013

Filles en solo

                                    Les Filles….

Les filles...
Les filles, mes amies filles...
Je n'imaginais pas une seconde que d'elles put me venir une solitude encore plus grande qu'avec les hommes!
Et pourtant...
je n'étais pas au bout de mes surprises!
Dans une amitié féminine, elles se donnent! Une alter égo, c'est le miroir de soi même; il peut faire peur, il peut rassurer. En alternance.
Je n'avais jamais eu d'amies filles et je découvris cette « espèce » très rassurante pour nous les filles.
On rencontre quelqu'un qui vit comme nous, ressent, évalue, étudie, dissèque, anticipe, sombre, rebondit, comme nous.
On croise des vies faites des mêmes angoisses, envies, désirs, peurs, misère, espérance, désarroi, chagrins, révoltes, soumissions, déceptions.
Petites soeurs dans l'amour, la défaite et aussi dans l'art de redresser la tête
Oui, on se comprend: on est dans le domaine des mots qui n'ont pas besoin de la parole pour exprimer les maux ou les joies.
J'ai aimé ces rares petites soeurs qu'il m'a été donné de rencontrer.
Et pourtant... Aujourd'hui, je les laisse volontiers dans leur vie et je reste dans la mienne.
Car ces petites soeurs que je croyais si proches -et elles l'étaient! -sont parties au pays où je ne suis pas.
Elles rencontrent un homme et aussitôt elles se concentrent sur cet amour... au cas où...ce pourrait être différent... ou même le bon... ou même le dernier, pourquoi pas?
Prisonnières de leur désir, de leur corps et de leur coeur, assujetties à leurs attentes, elles ne nous voient plus, nous, celle qui est au bord de la route. Elles ne nous oublient pas, elles nous gardent pour les jours de détresse, de solitude, qui risquent d'arriver.
Et nous, après avoir été abandonnée par l'homme, c'est la femme qui nous oublie. Peut être un deuil plus difficile et douloureux à faire? Car s'il est bien d'une personne dont on ne se défie pas, dont on ne se méfie pas, c'est bien d'elle, une femme, une amie, notre amie.
Et pourtant, qu'un homme entre dans sa vie, et elle est toute tournée vers lui, dévouée, corps et âme, à être la servante du dieu fait homme. Son homme. Ni plus clair ni plus fiable qu'un autre. Oui, mais celui-ci, c'est LE SIEN!
Envolée l'amie, oubliée la petite soeur de misère: on vogue, fétu de paille sur l'océan d'un amour tout neuf.
Elles m'ont déçue, ces filles, tellement que si je suis encore prête à rencontrer un homme, certainement pas une femme!
Je crois les hommes moins décevants car d'entrée le cahier des charges du modèle unique est annoncé. Oui, modèle unique , le reste, l'enveloppe, différemment élaboré.


Frederick Leighton
Solitude

                                                                                              7 avril 2011

13 commentaires:

  1. Je n'ai pas connu ce genre de situation, peut-être parce que je n'ai plus guère d'amies dans la vie réelle, mais je comprends bien ce que tu décris.
    Seules nous sommes lorsque l'homme a quitté notre univers et seules nous restons, mais j'aime bien cette amie que j'ai apprivoisée car j'ai très vite compris qu'il ne fallait compter sur personne dans la vie.
    Tu décris parfaitement ce vécu que tu ne pouvais imaginer.
    Bravo pour cette aisance et cette maîtrise de l'écrit Lison.
    Je t'embrasse.

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    1. En fait je suis aussi "en tort" car je suis sauvageonne et ai toujours peur de gêner, alors je me tiens à distance. pour ce qui est de l'écrit c'est mon pain quasi quotidien. Bises

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  2. Et bien je n'ai pas d'amie en particulier et je reste sur mes gardes
    toujours en toujours et je ne vais pas changer
    Car j'ai assez donnée avec les amies
    qui disaient être des amies
    enfin que faire que te dire je ne le sais pas
    si je fais sans elles un point c'est tout
    Les HOmmes et bien il y en a encore de très bien si si je le jure
    et pour les autres ils passent et repassent
    c'est la vie hélas
    BISOU Mélodie

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    1. je ne mets pas tous les hommes dans le même sac, disons que je n'ai pas eu de chance...ou qui sait ? j'en ai eu beaucoup...de vivre seule. Mais je suis bien...je t'embrasse

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  3. Me voici sur ton nouveau blog, je vais le suivre assidûment !
    Ah, les chagrins d'amitié, trsè difficiles à gérer, eux aussi...
    Je t'embrasse, Lison, très belle soirée !

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    1. C'est certain que c'est moins impersonnel comme blog que le premier: il faut faire attention à ce qu'on publie car chaque lectrice a un vécu et une sensibilité; ce qui est vrai pour moi n'est pas universel. Bises

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  4. Merci bien Lison de m'accueillir sur ton nouveau blog, j'ai toujours aimé les gens mais actuellement... Je prends garde...
    Je te souhaite une très belle soirée et bravo pour cet autre blog :-)
    A bientôt !

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    1. je faisais confiance à tous, beaucoup moins maintenant mais il faut se garder de l'excès, ce que je ne fais pas toujours ... Bises

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  5. Je ne sais que dire car je compte quelques bonnes amies fidèles, dont deux amies d'enfance que je connais depuis l'âge de 14 ans, c'est tout dire ! Je n'ai pas à me plaindre de ce côté là. J'ai de la chance, sans doute. Mais moi-même, je suis fidèle en amitié, ce qui explique peut-être cela, je ne sais pas.
    Je viendrai te lire régulièrement, Lison, j'aime les blogs d'écriture, et tu écris bien.
    A très bientôt, je t'embrasse.

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    1. J'ai un excellente amie, qui s'appelle Françoise, et à son propos je ne me pose pas de questions. Mais parfois j'ai peur de ce que peut penser son mari: une femme seule et libre n'est elle pas perçue comme potentiellement subversive ? J'ai tendance à mettre moi même en place ce que je dénonce dans mon texte. Je t'embrasse

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    2. Cela dépend du caractère de son mari, Lison. J'ai moi-même plusieurs amies célibataires, et cela n'a jamais posé de problèmes au sein de mon couple.
      Belle soirée à toi. Je t'embrasse.

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  6. Hum... Je me régale !
    Pas un billet ne m'a laissée sur le bord de la page.
    Je me suis accrochée, mot après mot, sur le fil de vos songes tant vous lire est un plaisir.

    Certains billets ont des échos bien familiers
    mais ici...
    Ce qui bien souvent lassait mes enthousiasmes amicaux était moins l'effet de la rencontre amoureuse que sa quête perpétuelle !
    Je réalise, en vous lisant, que ces "quelques unes" avec qui je partage la belle amitié ont, chacune, choisi le célibat et ne veulent plus le quitter.
    Le temps qu'on gagne là pour, ensemble, partager d'autres élans et curiosités !
    A tout prendre, je préfère une amie amoureuse qui se cache à une amie en quête qui ne cesse de nous prendre la tête...
    La vilaine que je suis, s'pas !
    Et pour ce qui est de la subversion... Pensez-vous vraiment que la célibataire heureuse soit plus subversive que la compagne négligée ou déçue ?
    Vilaine et médisante je suis... Mais juste pour le sourire !

    Je suis heureuse de vous avoir croisée,
    une toute belle soirée à vous,
    cordialement,
    Lydaine.

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